Militante des droits humains, Sociologue et historienne de formation, j'étudie le totalitarisme islamiste et l’idéologie sous-jacente à la Terreur pendant la Révolution Française
Plaidoirie Pour les Droits Humains
Dans le conflit qui l’oppose aux militants pro-démocratie, l’Etat Islamiste d’Iran puise dans un arsenal fait de violence et de mensonges. Les mensonges ont pour but de tromper le monde, tandis que la violence, sous forme de détentions, de tortures et d’exécutions, sème la peur et étouffe la dissidence.
L’arsenal de nos ennemis est terrifiant, et, à première vue, nous paraissons bien démunis face à la puissance de l’Etat. Mais en réalité nous sommes plus forts, car nous avons la vérité comme arme de combat. Face aux mensonges et à la violence, les militants des droits de l’homme et de la démocratie persistent à vivre dans la vérité comme disait Vaclav Havel ; c’est en s’appuyant sur la vérité et sa puissance subversive qu’ils parviennent à interloquer les tyrans.
Nous avons la vérité et le dévouement que nous lui portons ; nous avons aussi le cyberespace qui nous offre le monde comme auditoire. Nous avons le pouvoir de répandre cette vérité qui subvertit les tyrannies. C’est dans le cadre du Centre Abdorrahman Boroumand pour les Droits Humains en Iran que je milite pour la défense de ces droits en Iran; on trouve sur ce site quelques uns de mes articles sur ce sujet.
La Révolution Frainçaise
Mes recherches sur la Révolution française trouvent leur origine dans le paradoxe, tant débattu, des « démocraites occidentales » : la double consécration des droits universels de l’individu et de la souveraineté de la nation. Une autorité ayant seule la compétence de sa compétence, et un droit qui par définition constitue la limite de cette autorité. Ambivalence d’autant plus troublante qu’elle produit une tension qui tisse souvent la trame de l’actualité politique.
Il suffit de n’être pas né Européen, d’être Iranien par exemple, pour savoir à quel point ce paradoxe a nui au développement de la démocratie dans le monde. Comment rendre raison de la politique impérialiste des démocratie occidentales, pourquoi des régimes qui paraissent fondé sur la souveraineté du peuple et les droits de l’individu ont-ils systématiquement nié cette souveraineté et ces droits à l’extérieur de leurs forntières nationales? Questions qui intéresse la nature de la démocratie moderne ou du moins d’une certaine forme de cette démocraties. Celle-ci est-elle assimilable à l’Etat de droit? Le droit justement qui, à certains moments de son histoire, se trouve mis entre parenthèse au nom du salut public, de l’intérêt national, de la raison d’Etat. De quoi procède cette nécessité obscure? Nécessité qui se loge dans un au-delà de l’ordre constitutionnel ou légal, lui imprime son primat et triomphe de la transparence qu’implique un ordre fondé sur le contrat. N’y aurait-il pas une connivence, une continuité, entre cette négation systématique du droit à l’extérieur des frontières nationales et celle, plus partielle, plus circonstancielle, qui marque la propore histoire de la démocratie moderne? Peut-on comprendre la première négation par la logique qui dirige la seconde, fût-elle rare et intermittente? Rares et intermittentes dans les faits, ces dérogations au droit demeurent une virtualité constante dans l’ordre des principes et s’alimentent aux sources de la légitimité politique. C’est sur ce point que j’ai pu, à l’origine de ma recherche, voir se déployer la tention entre droit de l’individu et souveraineté de la nation.
Or seule la France parmi les démocraties occidentales, a fait, pendant la Révolution, se côtoyer et s’articuler solennellement dans un corpus constitutionnel les droits naturels de l’individu et la souveraineté de la nation. Cette coexistence fut de courte durée 1789-1794, c’est la période qui intéresse ma recherche. Les débats parlementaires de cette période, là où les sytèmes de justification des acteurs s’expriment au moment crucial du contact entre le principe, la loi et l’événement, constituent la matière première de cette étude.
La Révolution Islamique d'Iran
Il y a plus de quatre décennies un religieux, Ayatollah Rouholah Khomeiny, a fait irruption sur la scène politique iranienne, et de là sur la scène politique mondiale, pour promouvoir un projet théologico-politique sans précédent. A l’époque, dans les démocraties libérales, bien peu furent ceux qui y ont vu la gestation d’une nouvelle idéologie universaliste conçue pour combattre la démocratie libérale. Pendant plusieurs décennies ces démocraties se sont refusées à voir la menace que constituait le radicalisme islamiste contre leurs propres principes politiques. Et ceci en dépit du fait que dès sa genèse l’islamisme a désigné la démocratie libérale comme son principal ennemi.
Mes recherches sur la révolution islamique d’Iran portent sur le syncrétisme idéologique qui la caractérise : ce curieux amalgame entre des éléments religieux et des éléments empruntés aux phénomènes révolutionnaires modernes. J’y explore également comment la révolution islamique s’inscrit dans la filiation des grandes révolutions totalitaires modernes pour combattre la vision libérale démocratique de monde.
Ladan Boroumand
Docteur en histoire, Ladan Boroumand est co-fondatrice du Centre Abdorrahman Boroumand, une organisation non-gouvernementale qui œuvre pour la promotion des droits humains et de la démocratie en Iran.
Le site internet du centre comporte une bibliothèque des droits humains ainsi qu’un mémorial dédié aux victimes de la république Islamique d’Iran. Elle siège également au comité de pilotage du mouvement
mondiale pour la démocratie.